Hôpital public : Révélations du CHOCS sur les salaires honteux … Une enquête retentissante

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L’hôpital public est au bord de la rupture et il faut agir vite si l’on ne veut pas que tout le système de santé tel que nous le connaissons s’effondre. Les équipes de soignants sont partout en sous-effectif. Ils doivent donc effectuer d’innombrables heures de travail, même lorsqu’ils sont épuisés par leur tâche. Même s’ils aimeraient partir à l’heure prévue, ils ne peuvent pas laisser les patients sans assistance. Au sous-effectif s’ajoute le manque de moyens matériels. Les patients qui le mériteraient ne bénéficient pas tous d’une chambre et de l’attention dont ils ont besoin.

L’hôpital public appelle alors à l’aide. Pas seulement parce que le bien-être, voire la vie des patients, est en jeu. Mais aussi parce que le personnel soignant, à force d’être mis dans de telles situations, finit par craquer lui-même. Car les lecteurs deRagemag savent qu’en plus des conditions de travail déplorables, les salaires du personnel soignant sont tout sauf raisonnables. Et si aucun de ces problèmes n’est réellement abordé par l’État, il sera de plus en plus rare que les patients préfèrent les hôpitaux privés. Et petit à petit, nous pourrons dire adieu au système de santé gratuit tel que nous le connaissons… Pour sensibiliser les gens, nous reproduisons ici une partie de l’enquête de Paris Match sur ce thème central de la société.

La situation précaire de l’hôpital public est intenable

Comment des personnes chargées de soigner les Français peuvent-elles faire preuve d’autant d’inconscience ? Depuis maintenant plusieurs années, les moyens alloués à l’hôpital public en France diminuent dangereusement. Et il aura fallu une pandémie pour que l’on se rende compte que cela est inacceptable. Car si le service public fonctionnait comme il le devrait, nous aurions peut-être pu éviter d’être à l’étroit. Ou certainement moins longtemps. Car pour traverser le début de la crise sanitaire, les soignants n’ont pas compté leurs heures ni mesuré les risques qu’ils prenaient. Mais les lecteurs deRagemag sont conscients que cette période a encore affaibli l’hôpital public. De nombreux soignants ont réalisé qu’ils ne pouvaient plus tolérer la manière dont l’État les traitait et ont préféré démissionner. Et ce, même si pour la plupart d’entre eux, rejoindre les rangs d’un hôpital est une vocation.

Après plusieurs vagues de départs, l’État a finalement revu à la hausse les salaires du personnel soignant. Mais non seulement cette augmentation de salaire est loin d’être suffisante, mais elle ne représente qu’une infime partie du problème global de l’hôpital public. Un problème que peu de fonctionnaires regardent en face, car le chantier à mener est gigantesque. Tant que le gouvernement n’agira pas, les conditions de travail se dégraderont et ce sont les Français qui finiront par payer la note. Heureusement, certains soignants sont prêts à continuer à réclamer ce que le service public mérite. Ils expriment leur colère sans violence et dénoncent la précarité de leur situation. Et dans les colonnes de Paris MatchDans le magazine Paris Match, ils ont dévoilé leurs fiches de paie afin d’influencer l’opinion publique.

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De faibles salaires pour des professions vitales

Dans les colonnes de Paris Match, les lecteurs deRagemag ne pourront pas seulement découvrir, comme ici, les montants ridicules des salaires des soignants. Mieux que les chiffres, il y a les témoignages et les histoires de ses soignants qui s’engagent et qui croient au service public. Mais l’hôpital public est en train de s’effondrer, et peut-être que seuls les salaires de ces personnes, qui jouent un rôle essentiel au quotidien pour tant de patients, peuvent faire réagir l’opinion publique. La solidarité est en effet nécessaire pour sauver l’hôpital public. Si rien n’est fait, l’égalité des soins ne sera plus possible et de moins en moins de personnes voudront travailler dans ces services…

Parmi les mesures prises par Paris Matchnous avons Patricia, 48 ans, secrétaire à l’hôpital. Elle gagne 1 902,50 euros net par mois. Nous avons aussi Grégoire, 28 ans, médecin, interne, qui gagne 2 255 euros bruts par mois alors qu’il travaille au moins 55 heures par semaine. Et puis il y a Jehane, 37 ans, médecin en contrat à durée déterminée, qui gagne 4 411 euros bruts (y compris ses gardes). Son métier est aussi précaire parce qu’elle signe un nouveau contrat tous les six mois. Sylvie a 59 ans et travaille depuis 28 ans comme infirmière de nuit à l’AP-HP. Elle gagne 2 600 euros net par mois. Et elle explique qu’elle touche 1,07 euro brut de plus parce qu’elle assure le service de nuit. En tant que libérale, elle gagnerait au moins le double. Enfin, nous rencontrons Camille, 35 ans, infirmière dans un hôpital de jour, qui gagne 1 800 euros brut par mois.

Cette équipe soignante se trouve à La Base, un espace militant situé près de l’hôpital Saint-Louis à Paris.


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Paul

Passionné de rédaction et d'actualité depuis tout petit ! J'écris avec mon style, et je donne parfois mon avis. Depuis plus de 5 ans, la rédaction est mon métier à temps plein. J'espère que mes articles vous plairons

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